Un après midi de Légende en Huelgoat

Nous nous sommes baladés hier dans un lieu de légendes, entre le réel et l’imaginaire, un site riche de la beauté de sa nature, verdoyant, enchanteur, une balade à l’infini d’où l’on ne veut pas partir.

Berceau de nombreuses légendes celtes, la forêt de Huelgoat, ou  » Fontainebleau breton », est surtout connue pour la curiosité et la beauté de ses rochers : un amoncellement de blocs arrondis à la disposition chaotique qui inspirèrent de nombreux récits. Y serpente aussi la rivière d’Argent, domaine des fées de Huelgoat.

Comment expliquer un tel chaos rocheux ? Selon la légende, Gargantua, de passage dans la région, demanda l’hospitalité aux habitants de la forêt. Furieux de ne se voir servir qu’une bouillie de blé noir, il se dirigea vers le Léon. Et pour se venger, jeta tous les rochers qu’il trouva sur sa route à l’emplacement de l’actuel chaos. Un sacré remue-ménage !

 

A quelques kilomètres de Carhaix, un pied dans le Finistère, ce lieu est un endroit de plus qui rend cette région du Parc Naturel Régional d’Armorique vers lequel il faut à tout prix faire un détour. Tout y est pour passer de douces vacances certainement pas ennuyeuses : le bourg est très accueillant et ses commerçants souriants, le plan d’eau offre une superbe vue de la terrasse des crêperies, la forêt est grandiose, les chaos sont absolument à voir et donne un lieu de jeu aussi bien pour les petits et les grands, l’endroit idéal pour des parties de cache cache, la promenade des canaux conduit, à travers la forêt, du lac au site de l’ancienne mine de plomb argentifère, à ses vestiges, ses espaces, son histoire…

Une balade inoubliable pour nous, nous nous sommes retrouvés comme aux entrailles de la terre, nous avons gravit les petites échelles nous menant au coeur des gouffres, nous nous sommes apaisés au bord du Miroir aux sangliers, nous nous sommes rêvés tel Artus en visitant sa grotte. Le début du chemin nous oblige à nous faufiler entre les premiers immenses rochers pour nous amener vers un chemin plus large en plein coeur de la forêt, il a fallu grimper, descendre, escalader…certe, cette balade ne se pratique pas si aisément, pas recommander pour des personnes à mobilité réduite ou avec des enfants en bas âge en poussette.

La nature est merveilleusement belle en plein coeur de ce chaos de pierre, parfaite osmose entre tourment et douceur. Nous avons prévu d’y revenir en automne pour voir le lieu vêtu d’une autre robe.

Un village que nous recommandons pour de belles vacances riches d’activités et de découvertes natures et historiques.

 

Des vacances pour travailler

Enfin savourer ce temps programmé à notre guise

En profiter pour ne pas rester à ne rien faire mais au contraire dévorer la vie

Assouvir ses envies, entamer ses rêves

Le sommeil ne me garde guère plus d’une heure de plus le matin, et cela me convient bien

Je ne voudrais pas voir les jours filer trop vite

Bien saisir tous ces instants au ralenti où je peux décider de ce qu’il y a à accomplir

J’ai ressorti mes pinceaux, couché les couleurs sur la toile

Je ressort mes aiguilles pour offrir  un ouvrage

Je couche déjà sur le blanc les brouillons de mon encre, ce livre enfin voulu, je dresse l’ébauche de son armure, je travaille à sa structure

Ce n’est pas qu’une idée farfelue, au risque de n’être jamais lu, je le veux naître d’un labeur honnête, avec sa touche de modestie, il parlera un peu de moi travestie, pas pour de vrai mais pas si loin du réel, il sera mon ombre perdue dans un songe de mystères, comme si c’était moi, et comme si ce ne l’était pas

Pour être sûre que rien ne m’échappe, je planifie mes instants

Un temps pour lire, un temps pour écrire, un temps pour peindre, un temps pour entreprendre le reste, du temps pour moi seule, du temps pour eux

Je ne sais pas trop être à l’arrêt, j’ai des projets plein la tête et c’est pour cela que j’aime tant ces instants de vacances

Je reste encrée bien ici et je voyage dans mon passé, trouver les brides de mes lignes, je fouine dans des lieux magiques, laissés parfois à l’abandon mais chargés de vies passées, celles qui peuvent inspirer l’atmosphère de mon livre

Je profite du ciel, de l’air serein, des oiseaux qui chantent, des lieux magiques, des piques nique en famille

Tous ces bonheurs qui me remplissent et me rendent bavarde

Je déguste l’ici et je garde la nostalgie des avants, ceux qui font de vous un être entier et qui donne tant à partager

Je travaille sur ce projet à tue tête, l’âme joyeuse et reposée

Chaque jour un peu je noircie le papier pour ne pas perdre l’exercice

Ce nouveau rendez-vous que j’apprécie

Cette persévérance qui me fera accomplir

Je respire le présent et m’offre le temps jadis

Je me réalise enfin, dans un autre chose pas des plus simples mais auquel je crois.

 

 

 

Se lancer dans le vide

Le temps des vacances arrive, l’été se fait languir mais on sent déjà le ralenti.

Nous programmons les balades et les figeons sur les listes les choses que nous trouvons jamais le temps de faire.

Prendre sur ces vacances des chapitres rien que pour nous pour réaliser l’impensable.

C’est ce que je m’apprête à faire.

Je viens de plancher mes premières heures de travail, se désir enfoui d’écrire, si la trame est là, il faut s’organiser et prévoir.

Un peu, beaucoup,passionnément.

Bavarde, j’ai toujours eu des choses à dire.

De savoir tout voir et d’être sensible à tout ressentir, j’ai souvent gribouillé sur des petits bouts de papier, de petits carnet.

Tailler dans ma vie, dans l’espace, dans le temps.

Je viens de poser à plat m’a façon d’aborder la chose.

Je reste lucide d’un long travail, et de longue haleine.

Mais je suis forte de cette envie d’écrire tout d’abord pour moi et non juste pour plaire.

J’ai dans la tête la musicalité de mes mots, les phrases raisonnent, j’ai l’endroit qui m’inspire comme si j’y étais presqu’en permanence.

Je viens de me dresser une ligne de conduite, j’ai ma plume, il ne me reste plus qu’à trouver mon papier, l’endroit au calme m’attend, je vais me lancer pour un premier jet, celui qui annonce une puissante relecture pour amener à un travail de correction et de profondeur pour capter et donner l’envie de réitérer.

Je me lance enfin dans le vide, de cette nouvelle aventure qui me prendra, je le sais déjà, des heures, des mois et des années, mais qu’importe.

 

A la chapelle Saint Hélène

Je suis allée voir un feu hier soir

Un feu de joie, un feu de lumières

Un feu d’éclats, un feu de bruits

Surprises, émerveillements

Intense qui vous fait trembler le ventre

Un feu qui commence et que l’on voudrait ne jamais finir

Un feu qui uni, qui rassemble

De celui qui met en fête et rend amnésique

Les soucis à l’oubli, la frénésie enfance

Redevenu comme tout petit

Ne voir de différence entre nous et leur jeunesse

Semblable insoucience

Un feu qui habille et transforme le lieu

Rappelle l’histoire et donne un nouveau profil

De ces feux si attendus, les dates pointées où l’on devine les airs

Chaque année comme un Noël

Un cadeau d’anonymes, un cadeau du ciel

Ce feu aux mille couleurs qui redonne l’espoir à la vie, brise la monotonie

Ce feu qui enlève le temps nostalgie d’un soir à partager une barbe à papa

Les yeux pétillent, les sourires béats

Ce feu qui fait perdre la mémoire, encre nos pieds sur terre et nous met la tête à l’envers

L’émotion qui rapproche, les corps se serrent, les mains se touchent, les baisers se savourent

Le feu de lumières qui déclenche toutes les envies, tous les rêves

Nous déclare de ne pas oublier qu’il ne tient qu’à un sursaut à redonner à la vie ses lettres de noblesse.

Comme si de rien n’était

J’ai suspendu le temps l’autre jour pour mieux revenir sur terre

Calculer le poids des mots, mesurer la loi des choses

Calmer les heures, mettre de la distance

Feutrer les coeurs, sécher les larmes

Oublier la douleur, s’émerveiller des joies ailleurs

Faire traîner au loin ce moment où l’on revient

Espérer le retour si attendu

Renaître l’émotion du manque

Chuchoter les regrets

Effleurer à nouveau les gestes

Une note suspendue dans le temps qui enrichi et consolide

A ne pas se briser de ne rien trouver finalement au point de départ

N’être joyeux que d’avoir su rêver à la romance des retrouvailles

C’était bon mais tans pis rien ne fût là.

L’écrire pour le relire

 

Quand la solitude me remplit

Loin de me languir n’y de me laisser affaiblir

J’enrichis ce temps retrouvé

Je m’éveille encore plus

J’écris comme des mots à tue tête

Des phrases à n’en plus finir

Des hymnes à la vie de tout ce que j’accomplis, tout ce qui me remplit

Richesse joyau de vie

Eternelle reconnaissance

Penser aux souvenirs, de ce qu’on a su vouloir me donner mais que j’ai su m’offir

Le sourire des miens me fera toujours survivre

La vie m’émerveille

L’écrire pour le relire à l’infini.

Prévisions

Je n’en ferais pas sur le temps, entre soleil et crachin perpétuel, on vascille entre été et automne.

Ce dernier mercredi de classe de l’année m’a donné une envie de vacances qui arrivent si vite j’en suis chanceuse, tout l’été avec les miens à les choyer.

Je n’aime pas les listes de bonnes résolutions et j’aime l’inatendu, je fonctionne aux coups de coeur, à l’humeur, mais je veux aussi profiter à fond de ce long temps de repos pour faire des tas de choses que je remets toujours au lendemain, faute de temps justement ou parce que trop fatiguée.

Du coup, j’ai déjà en tête quelques petites choses que j’aimerais faire durant ces vacances d’été :

• Reprendre mes séances de yoga 30 minutes par jour délaissées ces derniers temps faute de douleurs
• Penser à méditer encore plus longtemps puisque je vais pouvoir me le permettre
• J’ai une ou deux retraites méditatives de prévues et cela va me faire du bien aussi de me retrouver avec moi-même
• Mes filles m’ont fait la surprise de ranger tout mon coin atelier pour que je puisse enfin me remettre au dessin et à la peinture
• Je vais peut-être entamé ce livre que je rêve d’écrire, j’ai la trame qui bourdonne dans ma tête
• Je vais randonner tous les jours dans ces endroits magnifiques de ma Bretagne
• Je vais m’occuper de mon Panda en arrêt de maladie
• Nous avons depuis quelques semaines marqué sur la carte de Bretagne nos destinations de ces vacances : l’Ile de Bréhat, les plages du débarquement en Normandie, encore des fouineries en Finistère….
• Enfin venue notre période vélo au bord du Blavet, là aussi nous avons une carte qui nous suit depuis quelques années et nous y marquons nos avancées
• Lire en me relaxant au soleil, j’ai mon palmarès spécial saison estivale, le romantique à souhait, je me replonge en compagnie des soeurs Brönté
• Prendre je l’espère mes petits déjeuners sur notre terrasse
• Profiter simplement des miens et surtout de ma Grande qui fera de moi pour la première fois une mamie heureuse fin septembre
• Ecrire plein de cartes postales à mes copines
• Me remettre au smoothie plus sérieusement, j’ai pas été très régulière ces derniers temps et j’ai deux kilos à perdre 😦
• Restée présente au centre de sauvegarde de la faune sauvage où je suis bénévole
• Poursuivre mes engagements pour l’environnement et surtout pour la défense de la cause animal, je veux profiter de ce plus de temps pour être encore plus active
• Me décider à prendre le temps de ces examens médicaux que je dois effectuer pour être à nouveau fixée et mieux avancer

Il y a bien d’autres choses que je vais laisser biensûr venir au gré du vent, des amis que l’on a prévu d’inviter, des endroits déjà connus mais où la nostalgie nous appelle….

Profiter surtout du temps, au présent, en prenant bien conscience où se trouvent nos pieds, ne rien anticiper mais envisager de bien avancer.

 

 

Anniversaire

Pour mes quarante huit ans, je me suis retrouvée seule sur la plage, où bien des années en arrière, cela me rendait encore plus faible de détresse, cette fois, je me suis sentie forte de ce moi devenu.

De tout le chemin parcouru, j’ai mûri mes envies.

Les piliers construits rassurent ma griffe à la vie.

Prendre pourtant ce temps d’oublier tous les liens tant adorés pour sentir le vertige à nouveau de la solitude qui étourdit.

Se sentir renaissante pour mieux accomplir.

Tout ralentir, ne pas compter le temps.

Rien qui relie.

Croire que ces passants ont tout et que je n’ai rien.

Ne sourire que je sais n’être vide.

L’accomplit me rejouit et me tient compagnie.

Compagnon d’un jour

Petit moineau pour compagnon

Assise sur le sable, je partage ma gourmandise

Boule perlée de grains de sucre comme à mon enfance rappelée

Avec prudence et discrétion des gestes à ne pas vouloir attirer les plus gros becs

A être trop nombreux et si envieux que je ne saurais maîtriser d’une simple portion de mie

Quand à la fin d’où rien ne persiste

Faire comprendre que tout est donné et qu’il faut ailleurs se rassasier

La brise me caresse, les yeux au loin là où la mer n’en fini pas

Les voiles au large déployées

Un petit air de musette sur la terrasse derrière où les couverts s’entremêlent

Les jeux d’enfants à l’innocence émouvante

La nature touchante rassure et ramène sur terre à l’essentiel

Ma retraite méditative

Ce week-end, je me suis coupée « du monde virtuel », j’ai mis mon téléphone portable en mode avion. J’ai participé à une première journée de retraite méditative, en compagnie du groupe de personnes que je rencontre chaque mois pour une matinée de méditation guidée par Gwenaël, ancien moine bouddhiste, de la branche theravada.

Notre journée s’est déroulée en plusieurs étapes progressives.

Après avoir été chaleureusement accueilli comme à chaque fois, nous nous sommes installés confortablement sur nos zafu afin de pratiquer Samatha, durant 45 minutes, une méditation de recueillement accès sur la respiration et la récitation dans notre tête d’un mantra de bienveillance.

Nous avons enchaîné par une trentaine de minutes de marche méditative. Un excellent exercice en plein air, au milieu des chants des grenouilles. Outre le fait de nous dégourdir les jambes et de nous revitaliser pour la suite de la pratique de la méditation, cette marche méditative nous apprend » à marquer » nos pas, à décomposer nos gestes dans la pleine conscience.

Nous avons ensuite rejoint notre salle pour pratiquer pendant une heure de Vipassana, une méditation accès sur les sensations, la concentration sur notre respiration en une partie choisie par nous-même de notre corps, pour moi je me situe au niveau du pléxus solaire,et nous avons mentalement réalisé un boddy scann, là aussi un excellent exercice pour entrer en total communion avec notre corps.

Nous avons poursuivie par quelques enseignements bouddhistes. Dans notre pratique du theravada, ce que j’aime, c’est l’exclusion de tout ordre religieux. La transmission des écrits est réaliste, moderne et adapté à notre quotidien. Nous apprenons juste à être bienveillant avec tous les êtres vivants afin d’être bienveillant avec nous-même, nous apprenons à vivre en pleine conscience notre vie, nous apprenons à être mettre en accord notre esprit et notre corps, cela nous permet de mieux gérer nos émotions, de ressentir de la gratitude envers chaque chose que la vie nous offre, nous en retenons que chaque nouveau jour à au moins son petit bonheur et qu’il ne faut pas renier les embûches mais les surmonter en toute sérénité. Se torturer ne fait pas avancer les choses plus facilement, ruminer le passé et envisager le futur ne permet pas de maitriser quoique ce soit, ni de mieux profiter de l’instant présent.

Notre journée s’est poursuivie ensuite par un tour de parole, où chacun fait part de son ressentie, soit envers la séance, soit envers son cheminement dans son quotidien depuis sa pratique de la méditation.

Et pour couronner le tout, nous avons partager un repas. Profitons d’un rayon de soleil, nous avions chacun apporté de quoi nous substanter et surtout de partager. Ce repas fut riche en témoignages, où chacun a pu encore parler de ses expériences, de ses voyages, de ses rencontres…

Je pratique la méditation au quotidien, j’ai réussi à instaurer un temps bien à moi pour me retrouver isolée. La méditation ne se pratique pas du jour au lendemain, c’est un long chemin à parcourir. L’esprit est souvent bavard et nous encombre, il faut le maitriser sans le rejeter. Il ne faut surtout pas chercher à être « parfait » dès la première séance, même un moine est en perpétuel évolution vers l’éveil, la méditation doit resté un geste de bienveillance envers soi-même et non une séance de torture. On apprend à mieux connaître son corps, le fait de prendre conscience de son souffle a de réels bienfaits sur la santé et sur la sérénité de vie. La méditation ne me permet pas de vivre dans un nouveau monde comme celui des bisounours, mais bien au contraire, d’être encore plus présente là où je suis et au moment où j’y suis et avec tous les êtres vivants qui m’entourent. J’ai une meilleure emprise sur moi et cela se fait ressentir dans mes relations avec les autres, dans ma façon de profiter encore mieux de choses si simples et que pourtant j’oubliais. Dorénavant, je mange en pleine conscience, tel un yogi, je « respire » mes pas lorsque je me balade en forêt, mes oreilles se sont « affutées » et j’entends tout autours de moi, comme le joyau du chant des oiseaux…toutes ces choses simples dont j’étais consciente avant et que je savais apprécier mais maintenant, je dirais que chaque instant de la vie me pénètre comme un moment d’extase, comme un joyau précieux. J’ai besoin de ces rencontres, où le groupe peut échanger pour mieux avancer, où notre guide nous rassure et agrandit notre savoir de vie.

J’ai une prochaine journée de retraite programmée sur juillet, et je vais tenter un week-end entier sur aout ou septembre et mon rêve serait de pouvoir partir pour une semaine.

Namasté.