Fièvreuse depuis plusieurs jours, j’ai glissé ma bronchite dans mon polaire, coiffé mon bonnet en laine et chaussé mes basket, le courage guidant ma course, décidée à prendre l’air en famille.
Fervante militante anti dimanche glandouille, même si à l’approche du printemps nous vivons aujourd’hui un vrai temps d’automne, il ne pleut pas donc il est temps de parcourir à nouveau les chemins de forêts, la chasse est terminée, à nous la nature à nouveau !
Pas très en forme donc, j’avais juste proposé une petite balade près de la Chapelle Guelhouït à Melrand, à 4 kilomètres de chez nous, ce lieu est reposant et a beaucoup de charme.
La mousse recouvre l’architecture paroissiale avant que les lieux soient à nouveau occupés pour des célébrations ou différentes messes.
A notre agréable surprise, la commune a entrepris des travaux de remise au grand jour d’anciens chemins creux nous permettant de savourer des yeux un nouveau paysage, un autre coin de la forêt.
Partis pour une petite balade, nous nous sommes laissés aller sur presque 6 kilomètres de parcours, agrémentés de bornes découvertes de l’arborétum.
Nous avons respirer le calme, et nous étions persuadés de voir surgir de derrière ces arbres tortueux et mousseux des lutins en tout genre, trolls ou leprechaumes comme j’adore.
Tu peux rire, mais nous en avons croisé pour de vrai une fois en forêt de Brocéliande, et ça je t’en reparlerais plus tard.
Sur le chemin du retour, hasardeux tout de même, Lui reconnaissant à peine ses endroits de jeunesse, ce fut un ravissement de redécouvrir le vieux Moulin Poul, abandonné ou presque pas finalement, habité de ruches, à pas de velours sans vouloir les déranger, nous avons observé quelques instants le durs labeurs de nos amies les abeilles.
Le Moulin est tristement de plus en plus à l’abandon, il a perdu sa roue depuis peu, mais la Sarre qui l’entours lui confère encore beaucoup de charme.
L’endroit chante aux notes de l’eau vive, on repère un endroit pour venir nous y baigner cet été, une prairie pour un futur pique nique et une nouvelle borne qui nous invite à revenir pour explorer encore plus loin sous un nouvel angle.
Les forêts bretonnes ont de ce charme qu’elles ont été habité, des morceaux de murails recouverts de mousse sont encore le témoignage de vie passée dans les bois ; on redécouvre les chemins creux en imaginant le parcours de nos aïleuls.
Les forêts bretonnes ont de ce charme que tu peux y revenir autant de fois, à l’infini, tu ne redécouvriras jamais les lieux sous le même regard ; la nature t’offrira à chaque fois de nouvelles surprises, et si en plus comme nous aimons le faire, tu programmes ces mêmes balades à chacune des saisons, tu en reçois plein les yeux.
Les forêts bretonnes ont de ce charme qu’elle t’enlacent sans en avoir l’air et que jamais tu n’arrives à t’en défaire.
Kénavo !