Douce veillée

Nous voici enfin arrivés à destination et mes yeux s’écarquillent, je ne pouvais rêver mieux.

Nous attendions depuis si longtemps à pouvoir passer un Noël de rêve, féérique comme dans les contes de fée.

Nos valises avaient été bouclées avec à l’intérieur quelques pulls très chauds en grosses mailles torsadées, deux jeans.

La tête bien au chaud sous nos bonnets, les mains comme celles des enfants dans les moufles et le nez emmitouflé dans une grosse écharpe.

Nous avions pris la route en fin d’après-midi, il nous fallait quelques heures pour rejoindre l’endroit. La nuit était vite tombée, les températures si négatives depuis plusieurs jours nous donnaient la prudence à rouler. Un épais brouillard rajoutait l’inquiétude, les kilomètres défilèrent à douce allure.

Enfin donc arrivés à l’adresse indiquée. Il y avait longtemps qu’on n’avait pu se retrouver tous, et l’excitation en faisait oublier le froid.

Nos sourires affichés, les pieds sautillants, la bouche fumante, sur le pas de la porte avec notre valise, on nous ouvrit pour nous laisser happer par la chaleur et le parfum du vin chaud aux épices.

Tous les uns dans les bras des autres à savourer notre plaisir, à nous retrouver dans ce joli chalet, au pieds de la montagne. Le feu crépitait dans la cheminée, la cuisine se laissait conter des ses alléchantes odeurs. Les fauteuils habillés de multiples coussins et de plaids accueillants, les lumières tamisées, les tapis chauds sous les pieds.

Le chien nous fit aussi la fête, le chat pelotonné près du feu.

Une pièce pas si grande mais tellement accueillante, de ses couleurs et de ses styles mélangés, qui n’ont pas été arrangés mais chinés au coup de coeur, ceci y mettait toute l’âme de cette décoration si familiale, on s’y trouvait comme chez nos grands-parents, comme dans une maison déjà fréquentée.

En haut de l’escalier nous attendait notre chambre. Les meubles sentaient bon la cire, l’édredon sur le lit semblait si moelleux. La petite fenêtre donnait aux yeux le spectacle des sapins majestueux, fièrement dressés de leur force à avoir tout su affronter.

Les plafonds étaient bas, donnant une ambiance sécurisante à cette chambre. Dans un coin, le meuble de toilette avec son dessus de marbre nous permettait de nous rafraîchir un peu de ce long trajet.

Afin de les retrouver tous enfin, autours de la table, pour ce premier repas partagé, à nous raconter toute notre histoire passée depuis la dernière fois, à voir courir autour de nous les enfants marquant le temps, les cris de joies, les verres sonnaient les uns aux autres pour se souhaiter de savourer ce moment présent comme le plus beau des cadeaux, et se promettre d’y revenir sans tarder à voir les enfants trop grandir.

Ceci est mon texte pour l’atelier d’écriture n° 248 que nous propose chaque semaine notre amie Leiloona du blog http://www.bricabook.fr

Toujours sur la même idée, elle nous propose un cliché et nous faisons parler notre plume. Et voici la photo de la semaine

roumanie

© Alexandra K

C’est un plaisir de se retrouver tous chaque semaine pour partager nos textes et je vous invite à découvrir celui de Leiloona biensûr et des autres participants.

6 commentaires sur « Douce veillée »

    1. Merci 🙂 J’ai une famille disloquée, j’ai vécu dans les ambrouilles et les peines depuis mon plus jeune âge. Maintenant j’ai 3 filles et un premier petit fils depuis septembre alors je me permet de rêver ouvertement à ce que j’imagine de nos relations, il y aura parfois du vent mais toujours de la chaleur et de la fidèlité 🙂 Biz à toi

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